Les Français complètement démunis face aux vidéos générées par l’IA

Les Français sont sur leur garde, mais globalement incapables de distinguer le vrai du faux… 

L’étude* commence par un test de reconnaissance, consistant à présenter 2 vidéos assez similaires, l’une vraie, l’autre générée par l’IA. 

Le premier constat, rassurant, montre que 76%des Français ont su qualifier de fausse vidéo, celle générée par l’intelligence artificielle… Si l’IA a réussi à tromper un quart des répondants, nous pouvions néanmoins conclure qu’une vaste majorité des Français n’est pas dupe de la supercherie. 

Néanmoins, face à une vidéo bien réelle, le résultat n’est pas si différent puisque 69% des répondants croient à tort qu’elle a été produite par une IA.  

Ces 2 tests illustrent bien d’une crise de confiance dans les contenus numériques : les Français ne croient plus ce qu’ils voient, même quand c’est vrai. 

… mais ils en sont parfaitement conscients 

Seuls 28% des Français estiment être capables de repérer les vidéos générées par intelligence artificielle sur les réseaux sociaux. Une majorité écrasante (72%) se dit peu ou pas capable, révélant une forme d’impuissance face au réalisme croissant des contenus IA. 

Le clivage générationnel est particulièrement marqué : 

94% des 65 ans et plus se déclarent incapables de distinguer une vidéo IA d’une vidéo réelle. Une vulnérabilité numérique qui interroge, à l’heure où les contenus IA se généralisent. Les jeunes (18-34ans), les CSP+ et les actifs affichent une plus grande confiance : 87% des jeunes pensent pouvoir repérer les vidéos IA. Mais cette assurance ne garantit pas la justesse : 1 jeune sur 4 a été induit en erreur par la vidéo générée par IA. 

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La diffusion massive de vidéos générées par IA suscite plutôt des sentiments négatifs.  

Face aux vidéos générées par intelligence artificielle, les Français expriment une palette d’émotions contrastées : le sentiment de manipulation prédomine (49%), suivi par l’inquiétude (42%), loin devant avouer être impressionné (22%). Ces émotions traduisent une méfiance profonde envers des contenus perçus comme trompeurs, voire menaçants pour la confiance numérique.  

Mais derrière cette défiance, la curiosité reste bien présente, notamment chez les plus jeunes. 
Les 18-34 ans se distinguent par une réaction ambivalente : 31% se disent impressionnés et 22% perdus. L’IA fascine autant qu’elle désoriente. 

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La création vidéo par l’IA, un usage encore confidentiel

Si les vidéos générées par IA sont de plus en plus présentes sur les réseaux sociaux, le nombre de créateur de ces contenus reste encore marginal. Seuls 14% des Français ont déjà utilisé une IA pour générer une vidéo, et 6% l’ont publiée sur les réseaux sociaux.  

Les usages sont concentrés chez les hommes, actifs, CSP+ et urbains, notamment en région parisienne, où l’adoption est plus marquée. À l’inverse, la moitié des répondants déclare ne pas être intéressé par cette pratique, avec une surreprésentation des femmes et des seniors. 

Mais l’étude révèle aussi une curiosité comme vu précédemment : un tiers des répondants se disent prêts à essayer un outil IA pour générer une vidéo. L’IA vidéo n’est pas encore un réflexe… mais elle intrigue. Même parmi les plus réfractaires, l’envie d’expérimenter existe. 

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“Les Français sont en plein désarroi vis-à-vis des contenus vidéos postés sur les réseaux sociaux. La bonne nouvelle est qu’ils ont conscience de leur limite à détecter le vrai du faux, la mauvaise est que ce phénomène installe une vraie crise de confiance et provoque des sentiments largement négatifs" — déclare Guillaume David, CEO de Discurv.

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*Étude réalisée par l’institutDiscurv du 16 au 20 octobre 2025 auprès d’un échantillon de 1000 françaisreprésentatifs de la population française en termes de régions, sexe, âge &CSP.